D'emblée, son rire franc, clair et joyeux nous séduit. Détendu sur la table de massage, le nez charmé par les odeurs d'épices, d'encens et d'huiles aromatiques, c'est une vague(s) de bonheur qu'on teste ici. Une heure de déconnexion totale. Le mental cesse son agitation, le flot de pensées semble suspendu. Avec Véronique Macaire, le terme "massage" revêt tout son sens et gagne en profondeur. Formée aux traditionnels massages indiens, la jeune praticienne vient d'ouvrir les portes de son cabinet, implanté à Narbonne, pour un massage personnalisé, le temps d'une immersion en Inde. On en redemande. De cette énergie si fortement douce et subtile. Rencontre(s).
L'Inde,comme si vous y étiez
« J'attache beaucoup d'importance aux huiles de massage, que je concocte moi-même, en prenant pour base l'huile de sésame, d'abricot ou de noix de macadamia », nous dit d’emblée Véronique, formée initialement aux plantes aromatiques et médicinales avec Françoise Philidet, diplômée de L'ELPM, de l'Association Feuillandrole. Celle qui n’est pas encore praticienne en massage traditionnel indien découvre les propriétés des plantes suite à une balade botanique. Une balade qui va lui donner une vivante envie d’approfondir la voie de la phytothérapie. Un véritable déclencheur pour l’enseignante de musique qu'elle s'est employée à devenir. Car oui, notre praticienne de massage traditionnel indien est aussi professeur de musique.
Un parcours qu'elle dit "classique"
Née à Poitiers, elle apprend le piano très tôt, dès l'âge de 9 ans. Au sein d'une famille où il n'y avait ni musiciens, ni professeurs. Exceptée sa tante, qui elle s'était mise au piano sur le tard, et qui jouera sans le savoir un rôle déterminant et inspirant dans les choix de Véronique. « Un parcours somme toute classique », précise-t’elle. « Jusqu’à l’âge de 18 ans, j’ai pratiqué en écoles de musique, au conservatoire avant d’entamer un cursus universitaire en faculté de musicologie. J’obtiens mon DEUG Arts option Musique, une Licence de musique puis mon CAPES. Pour enseigner. C’était très clair pour moi ».
Sa "bonne étoile", après une année de stage à Poitiers, la conduit à Capestang, sa première et dernière affectation. Elle adhère très rapidement à l’état d’esprit du lieu, s'y épanouit, conduit des projets culturels tout au long de sa carrière afin de s'extraire de la seule fonction d'enseignant. «Je me suis toujours dit que je ne serai pas enseignante toute ma vie. Un postulat que j’ai posé dès le départ. J’en avais la conviction. Et en suivant cette formation de phytothérapie, je sentais intuitivement que cela allait me mener vers mon projet de reconversion. Aujourd'hui, grâce à cette formation, je concocte mes huiles de massage avec toute la connaissance des plantes que j'ai acquise ».
Tout un cheminement vers le massage de tradition indienne
Celle qui a vécu toute son enfance dans la campagne poitevine, proche de la nature, ne sait pas encore comment elle pourra pratiquer sa connaissance des plantes ... Le soin ou la cuisine ? Car Véronique est une passionnée de cuisine, elle adore mixer, mélanger, sentir, goûter… le goût de la vie en somme.
Et c’est naturellement que ses pas la mènent à l’apprentissage du Yoga, dans la lignée du Hatha Yoga à Narbonne tout d’abord, puis celle du Iyengar à Béziers. Elle s’intéresse de plus en plus à la philosophie hindoue et entend parler d’ayurvéda. Un peu. Beaucoup. Puis, très, très souvent. Une résonance. Elle ne pouvait pas passer à côté. Jusqu’au jour où elle décide de partir en Inde, à une heure ou deux de Trivandrum, au fin fond du Kerala, pour vivre une cure ayurvédique de trois semaines, au sein d'une fondation qui offre des formations aux femmes.
Un déclic. L’Inde. Une interrogation, un mystère. On adhère ou pas. Et pour Véronique, c’est une évidence, elle se sent ici comme chez elle. Le continent lui révèle une part d’elle-même : son goût pour le massage. On pourrait même parler de révélation. Du latin "revelare". Comme si le voile, s'était soudain, levé. Le vaste continent lui indique une part d’elle-même : son aspiration pour le massage et la philosophie qui va avec.
Immersion en terre indienne
« Après cette immersion en Inde, j'ai choisi de suivre une formation en massage, dans une école à Montpellier, "MAINS DU MONDE". Et je voulais une spécificité : le massage indien. C'est très riche en soi, tous ces massages. Les protocoles sont différents, il n'y a qu'à expérimenter. Qu’on se trouve dans le nord ou dans le sud du Kerala, ce ne sera jamais le même massage que l'on vivra ».
Et elle s’exerce, s’exerce pendant deux ans avant de se lancer en 2018, en ouvrant son cabinet à Narbonne. Le grand saut pour l’enseignante de musique qui s'aventure dans la création de son entreprise, conservant un temps partiel dans l'enseignement. Pour tester son goût d'un art ancestral.
Un art ancestral : le massage de tradition indienne
Car le massage que pratique Véronique est celui des sages indiens. Et de l’Ayurveda. En sanscrit - langue littéraire et sacrée chez les Hindous -, AYUR signifie vie et VEDA, la Connaissance de la vie. « L’histoire de l’ayurvéda, ce sont ces sages indiens qui sont allés s’immerger dans la nature, et qui l’ont observée. Dans les enseignements qu’ils dispensent, il est dit que l’état de santé ou d’harmonie de l’être humain est interdépendant de celui de la nature. Il existe un lien entre l’équilibre de la nature et celle de l’être. En Occident, nous n'avons pas cette même conscience du corps. En Inde, on considère le corps comme un temple, comme un jardin en quelque sorte, dans lequel on va planter, semer des graines, récolter... », sourit-elle en nous servant un verre d'adrak sharbat, une boisson tonifiante à base de citron et de gingembre.
Évidence(s)
Pour la praticienne de massage bien-être, cet univers philosophique fait sens, le « coté nature, auquel j'étais sensibilisée par mon enfance à la campagne et ma formation aux plantes. Je me sens connectée à la nature. Et cela devient peu à peu une hygiène de vie, qui passe par l'utilisation des plantes et des épices dans l'alimentation, ainsi que pour la préparation des huiles. Une philosophie de vie, où tout interfère, où tout est lié. C’est en quelque sorte une médecine préventive, un soin au quotidien pour maintenir le corps en bonne santé et en équilibre. Il faut être bien pour procurer du bien-être à l’autre ».
Et c'est ce que Véronique transmet avec un talent indéniable. Générosité, écoute, don de soi et intuition. Pour aller équilibrer les zones du corps et de l'esprit qui en ont le plus besoin. « Le corps est comme un livre ouvert, il ne ment pas. C'est important de prendre un temps pour soi, à travers des techniques ancestrales, un toucher sain et nourrissant. Pour se rassembler ».
Depuis peu, la praticienne en massage bien-être accompagne des patients à travers le programme PASS'TEMPS, soins de supports en oncologie, à la Polyclinique de Narbonne en accueil de jour. Une manière bien à elle d’aborder la maladie, à travers les sensations du toucher sur le corps. La touche personnelle de Véronique ? Elle adapte ses massages en fonction des besoins des personnes, et de ce qu’elle ressent. « Chacun est unique, précise-t-elle, on ne peut pas toujours faire la même chose d’une personne à l’autre. Et puis, je m'ennuierai... ».
Elle est vraiment là, Véronique, présente et rayonnante, avec ce je ne sais quoi de réserve et de respect infini pour l'autre. Pudique. Elle ne parle pas de ses fêlures, mais se met au diapason avec celles des autres. En syntonie et en filigrane. Une intuition qu'elle cherche à développer encore plus, et qui ne lui a jusqu'à ce jour jamais fait défaut. vague(s) est décidément sous le charme.
Véronique Macaire - Praticienne massage bien être de tradition indienne
13 rue de la Major à Narbonne
Tél. 06 61 66 76 61
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